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Dans un esprit
suprême de dévotion et d'abnégation, les pénitents se font percer le corp de vels.
Ces vels forment des arcs symétriques sur la peau du pénitent et esquissent des motifs
sur sa poitrine, son dos, son torse, ses bras et ses cuisses. Dans certains cas, selon le
voeu du pénitent, ses joues sont transpersée d'un vels plus long, sa langue, d'un autre
vel, le tout formant ainsi une sorte de verrou pour la bouche (vaai pouttou), le
réduisant au silence.
Certains porteurs de Cavadee ont le corp hérissé d'aiguille présentant tout un
raffinement de motifs qui lient entre eux des chaînes. Pour d'autres, ce sont des
hameçons auxquels pendent des citrons.
Quand le pénitent est physiquement et mentalement prêt, il sort la langue pour qu'elle
soit transpercée d'une aiguille. Cette action est communément appelée la demande.
Nulle contrainte n'est exercée. Certains pénitents tombent en extase, entre en transe,
le corps pris de tremblements. Un prêtre applique alors sur le front les cendres sacrées
et le pénitent retrouve le calme. |
 
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