Eco-citoyenneté
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Le Parc Citoyen

Ce projet est né de la découverte d'un site, dans un quartier sud de Toulouse. Un terrain existe, délaissé urbain, situé à proximité des grands ensembles du Mirail. Nous avons découvert un lieu densément arboré et présentant de nombreuses sources, dont celle qui à été jusqu'au 14 ème siècle la source principale de captation de l'aqueduc romain, passant sous Bellefontaine, et qui alimentait Toulouse antique en eau potable, traversant la Garonne au dessus du vieux pont.

On retrouve encore des traces de cet aqueduc vers la rue des Arcs Saint-Cyprien. Des vestiges existent encore sous le quartier.

En outre, ce lieu présente le profil paysager tel qu'on pouvait l'apercevoir sur les documents photographiques datant d'avant le projet de Candilis.

Objectifs de projet pédagogique

Depuis une dizaine d'années, le jardin est notament prescrit comme facteur de lien social. Support de programmes sociaux, on attend de la mise en œuvre de ces projets, les effets que la carence de travail ne produit plus : réseau relationnel, structuration du temps, inscription dans un processus de production et d'échanges.

Dans tous ces cas, le jardin est investi d'une fonction de régulation sociale : on attend de sa fréquentation des effets positifs sur les relations entre les individus, leur comportement, leur santé.

Plus le monde est dur, plus le jardin se conçoit doux. A l'univers artificiel, s'oppose aujourd'hui le "jardin naturel", de la même façon que le jardin organisé contrecarrait la nature sauvage.

Le jardin présente cette ambiguïté d'être à la fois objet de plaisirs et de contraintes. L'émancipation et l'aliénation s'y trouvent réunis, offrant de ce fait les même caractéristiques ambivalentes que le travail.

Prolongement de l'habitat, lieu de sociabilité à mi-chemin entre sphère publique et sphère privée, espace de transition, lieu d'affirmation et d'exercice de la liberté, territoire de conformité ou de distinction, le rôle du jardin privé dans l'économie domestique et l'activité de ses utilisateurs renvoie une fois de plus à la société qui le conçoit ; même si parfois, de plus en plus, il devient aussi mode d’expression, lieu de créativité où l’individu a la possibilité de s’affirmer.

Cette approche des jardins nous confirme l'existence de pratiques différentes, envisagées à l'échelle de groupes d'individus constitués en catégories relativement grossières. Une étude historique révélerait quant à elle, des modifications dans la manière d'utiliser les jardins, liées à l'organisation de la société.

Le Parc Citoyen est un lieu destiné à faire émerger dans les habitudes des habitants du quartier des réflexes liés au Lien Social, et au respect de l'Environnement :

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Travailler ensemble, partager les récoltes sont en fait l'occasion de partages de savoirs hérités des traditions de chacun.
Le respect des arbres, plusieurs fois centenaires, héritages de nos aïeux, et que nous devons préserver pour les générations futures, permet de poser la question du bien commun.
Cultiver d'anciennes variétés, utiliser des techniques non polluantes, respecter la terre nourricière comme un organisme vivant, et non comme un substrat inerte, recycler les déchets de notre consommation vont permettre de cultiver de l'Ecocitoyenneté.

Les réponses en adéquation.

Quelques pistes de travail :

Promouvoir une certaine ré interprétation de la leçon de choses avec les enfants, à travers toutes les activités de connaissance et de protection de la nature (création de parcours botaniques, arboretum, nettoyage et surveillance des mares, protection des écosystèmes, initiation ludique à l'écologie).

Prendre appui sur un lieu respecté pour sa richesse naturelle pour promouvoir des actions visant au respect du cadre de vie avec les jeunes et les femmes, plus particulièrement : gestion des ordures ménagères, respect de la végétalisation des espaces privatifs et des espaces verts, publics, en bas d'immeubles…

Soutenir l'émergence d'un réseau d'habitants tournés vers l'aménagement paysager du site, la production florale, avec ateliers, distributions de graines, de plants, gestions de petites parcelles, végétalisation des balcons.

Faire découvrir le quartier à d'autres personnes (scolaires et adultes), à travers des randonnées urbaines sur le quartier, petits événements autour du paysage, du végétal., de l'histoire …

Jardinons l'école

Dispositif de "jardinage à l'école"

A partir d'interventions hebomadaires dans les classes de primaire le projet va amener les enfants à la découverte du vivant, grâce à des manipulations lors d'ateliers en classe ou à l'extérieur. Il va promouvoir une certaine ré interprétation de la leçon de choses avec les enfants, à travers toutes les activités de connaissance et de protection de la nature (création de parcours botaniques, arboretum, nettoyage et surveillance des mares, protection des écosystèmes, initiation ludique à l'écologie ... ).

Les résultats concrets à court terme seront :

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Réalisation d'un herbier.
Fleurissement de l'école.
Jardin en carré pour chaque enfant,
Journal, dessins, photos ...
Ainsi qu'un moment fort dans l'année : La visite des serres municipales de la ville.

Selon les possibilités, il sera aussi possible d'aller visiter un ou plusieurs jardins.

Petit à petit, les enfants vont ainsi construire les traces concrètes de leurs acquis.

Adaptées à chaque niveau de classe, les animations emmènent les enfants dans une exploration du monde qui les entoure, tout en leur démontrant les mécanismes de la vie.

La mise en pratique des activités de recyclage ou de jardinage vont favoriser des activités manuelles de plein air, où les enfants vont se sentir à la fois responsabilisés et où leur travail sera rapidement valorisé.

Le projet est réalisé en constante coopération avec les enseignants. Après un an de pratique en zone Z.E.P. nous avons identifié un certain nombre de demandes de la part des maîtres.

Le projet a donc pour but de permettre aux enfants, par une approche du vivant (végétal et animal), une réflexion sur le respect de notre environnement, et de notre qualité de vie.

LE PROJET PEDAGOGIQUE

Lors de la première année d'expérimentation, les demandes des enseignants, ont porté sur :

Visite des serres municipales
Cueillette ou récolte de semences.
Semis (fleurs, légumes, arbres, arbustes)…
Bouturage
Marcottage
Greffe
Observation des fleurs, et semis (reproduction sexuée)
sur la respiration
L'alimentation
L'influence de la lumière
L'importance de l'eau
La germination :
La reproduction :
Expériences en classe :

Les animateurs ont porté une attention particulière à l'appropriation, dès le début, du projet par les enfants. Il est en effet imortant que, ce soient eux qui puissent déterminer, en fonction de leurs envies, les actions que nous entreprendrons, qui décideront des orientations (plantes potagères ou cultures florales destinées à l'embellissement)…

Les enfants demandent de pouvoir faire pousser toutes sortes de légumes (tomates, aubergines, choux, haricots, salades, piments …) et des herbes aromatiques.

Le petit garçon prendra un soin particulier de son pied de lavande qui sent le savon de sa maman’.

Le jardinage se pratique de façon ludique : les légumes restent un jeu, l'important est ce que les enfants font dans l'instant, après ils n'y pensent plus. Les projets doivent dont être de courte durée, afin que le résultat soit rapidement visible. Le jardin sera utilisé de façon continue : un vrai potager où l'on fait pousser des légumes que l'on récolte et que l'on mangera ensemble.

Le jardinage est une activité qui se prolonge dans le temps. Contrairement aux autres activités on ne voit pas rapidement les résultats. L'explication de ce que l'on fait au jardin devra être reprise en classe par de petites expériences, qui permettront ainsi aux enfants d'acquérir une qualité essentielle au Jardinier : La patience.

L'éco-citoyenneté

Le jardin sera aussi l'occasion de prendre en compte le rapport à l'environnement, et servira d'appui aux actions sur l'éco-citoyenneté.

Ce que l'on cultivera au jardin des enfants, c'est de la semence de citoyens.

Ces orientations vont permettre aux enfants de se sentir responsables des initiatives prises, et donc d'être plus réceptifs à ce qu'ils auront à découvrir. Cela devrait aussi limiter les risques de dégradations volontaires, car on ne dégrade pas ce qui vous appartient, et qui est le fruit de votre travail (et dont on est fier).