La saga de la canne à sucre

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L'histoire de l'île se confond avec son peuplement, et son peuplement avec l'histoire de cette mono-culture de la canne à sucre.

Au début était l'esclavage, lorsque les Français installent  tous les éléments de la société de plantation de l'époque. Une petite communauté de colons blancs affirme son égémonie sur une masse laborieuse constituée d'hommes et de femmes provenant pour l'essentiel d'Afrique ou de Madagascar. Un échelon intermédiaire ne tarde pas à apparaître avec les métis, appelés aussi "hommes libres de couleur" qui deviennent propriétaire grâce à l'héritage de leur père naturel. Mais ce ne sera pas le cas de l'immense majorité de la main d'oeuvre africaine qui se retrourera livrée à elle même lors de l'abolition de l'esclavage, et qui constituera dès lors la classe la plus démunie de la société mauricienne. Le premier moulin à sucre aurait été construit à Montplaisir, dans le centre de l'île, à l'époque de Labourdonnais.


Une plantation au début du XIXeme siècle

Des petits planteurs livrant leur production à l'usine de Beauchamp en 1948.
Au début du XIXeme siècle débutent les grandes vagues d'immigration indiennes (l'engagisme : régime sous lequel sont recrutés des milliers de travailleurs en contrats à durée déterminée, pour un salaire de misère). On retrouve ce phénomène dans toutes les colonies sucrières. Dès 1861, le population d'origine indienne dépasse les deux tiers de la population totale. Dix ans plus tard, la Commision royale britanique leur octroie le statut de citoyens à part entière. L'acquisition de terres leur est désormais possible. C'est depuis cette époque qu'ils forment la mojorité des 35.000 planteurs indépendants recensés aujourd'hui, qui se partagent 41% de la superficie de culture de la canne. Dès 1815 une indemnisation colossale des propriétaires fonciers, en compensation de l'abolition de l'sclavage favorise la production sucrière à grande échelle. En 1858, on dénombrait plus de 250 usines.

Aujourd'hui, la concentration de l'industrie sucrière à réduit le nombre d'usines a 14, dont 13 sont encore aux mains des barons du sucre d'hier. S'ils ont perdu tout pouvoir politique au profit des communautés indiennes, les mauriciens d'origine française ont conservé la maitrise absolue de l'industrie sucrière et de la finance. A Médine, qui figure parmis le trio de tête des propriétés sucrières, les 55.000 tonnes de canne traitées annuellement se répartissent à 75% pour la production in-situ, et à 25% pour les planteurs libres. En effet, chaque usine répond au concept de "factory area" qui l'oblige à traiter la production des petis planteurs situés dans sa zone géographique. Certains petits planteurs possèdent de très petites parcelles et exercent bien souvent une autre activité professionnelle, comme chauffeur de taxis. L'industrie sucrière mauricienne, troisième gros employeur du pays, a toujours eu un rôle social important.   

Ainsi l'usine loge bien souvent ses
enfants et s'implique même dans

La Convention de Lomé reste la
grâce aux recettes engendrée

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ouvriers, assure l'éducation des
le secteur de la santé.

clé d'un développement financé par
le commerce du sucre.

Les quotas d'exportation bénéficient d'un prix souvent supérieur à celui pratiqué sur le marché international. Cette situation confine parfois au paradoxe, lorsque la production de sucre ne parvient plus à faire face aux besoins nationnaux. Les cultures de thé sont donc arrachées pour augmenter la production de de sucre destiné à l'Europe, alors que, pendant ce temps, sera importé du sucre de moindre qualité pour la consommation intérieure. La mécanisation, ammorcée an 1976 a permis d'alléger la charge des travailleurs. Les coupeurs sont moins exposés aux blessures, tandis que le rendement de la coupe à doublé. Le taux d'absentéisme à la mi-coupe est passé de 33% il y a vingt ans à 13% aujourd'hui. Mais la mécanisation transforme aussi le paysage, faisant disparaître les meules de pierre de lave rouge plantées au milieu des champs (et qui intriguaient les touristes). Le terminal du dock de Port-Louis est désormais capable d'embarquer mille quatre cent tonnes de sucre à l'heure. Actuellement la canne couvre 60.000 hectares (soit un tiers de la surface du pays), et atteint environs 650.000 tonnes (31% du volume des exportations).

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Dernière modification : samedi 16 juin 2001.