La littérature mauricienne

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Avant de parler des oeuvres insulaires, il faut rappeler la place qu'à occupée l'exotisme de quelques contributions d'écrivains européens.
En premier lieu, bien sûr les romans de Bernardin de Saint-Pierre qui avec Voyage à l'isle de France (1773) et surtout Paul et Virginie (1788), fait connaître ce petit coin de terre dans l'hémisphère nord.
Plus tard, Charles Beaudelaire en rapporte quatre poèmes, dont le célèbre A une dame créole qui figurent dans Les Fleurs du mal (1841). Alexandre Dumas père écrit Georges, publié en 1841, qui reste un brillant reflet des conflits et de la haine ouverte ou contenue que se vouaient colons et anciens esclaves.
Au vingtième siècle, Paul-Jean Toulet, de mère mauricienne, fait une large place à l'île dans ses ouvrages Contrerimes (1921) et Journal et Voyages après y avoir séjourné. Plus récemment, une touriste, habituée de l'île Maurice, a tracé, dans Le bal des dodos, une caricature acide, à très gros traits, de la minorité blanche mauricienne.

Un des plus grands, sinon le plus grand à ce jour, écrivain mauricien est Malcom de Chazal qui se définit comme le plus grand hindou de l'île. Il écrit des oeuvres suréalistes : Sens plastique, et Pétrusmok où il lit dans les montagnes mauriciennes l'histoire fantastique de civilisations englouties. Marcel Cambon, lui chante dans Kélibé-Kéliba l'envoutement à travers les rythmes de l'Afrique, et dans Namasté, il s'affirme comme l'un des rares auteurs insulaires réalistes. D'autres, comme Edouard Maunick dans les Manèges de la mer, et A. Legallant dans Vision d'Afrique exaltent l'art africain où Maurice plonge ses racines.

Les écrivains insulaires semblent frappés par l'autocensure. Pour trouver une littérature plus engagée, il faudra se tourner vers les écrivains en exil. A travers Le notaire des noirs, et L'Etoile et la clé, Loys Masson met en scène de façon saisissante le vie mauricienne des années trente et les grandes grèves sucrières. Son frère, André Masson abandonné le registre du social après Le Chemin de la pierre ponce pour s'engouffrer dans le mysticisme obsédé par le temps : Un temps pour mourir, Le Temps juste. Marie-Thérèse Humbert s'est taillé un joli succès avec son roman A l'autre bout de moi, où les préjugés raciaux et sociaux participent à une fine description de l'île Maurice. Le peintre Hervé Masson, installé à Paris, a publié un recueil de poèmes Implosions, où le pays natal tient une bonne place. Sensible aux mythes et à la cosmogonie qui appelent chaque mauricien, il s'abandonne aux sciences ésotériques et à l'histoire religieuse : La Possession démoniaque, La Gnose et une multiple, Le Dictionnaire initiatique. Les auteurs actuels, qui utilisent le français comme support, outre qu'ils soient rarement publiés en Europe, n'offrent guèrent souvent des perspectives originales : on retiendra toutefois Ananda Devi (qui vient de recevoir le 20 mai 2001, le prix de littérature de l'Océan Indien pour son livre Moi l'interdite), Karl de Souza (dont le dernier livre, Les jours Kaya, est moins bon que les précédents), ou Nando Bodha.

A l'exeption de cette importante littérature en français on dispose aussi d'une littérature en hindi avec les auteurs comme Ahmad Baboo, Arnaud Muloo, Somdath Buckory, Azize Asgarelly. Mais on ne peut parler d'une authentique littérature mauricienne, utilisant le kréol comme support que vers 1971, avec Tensyon Cayma de René Noyau, qui, bien qu'il portat les prémices d'une renouveau, connut un accueil plutôt frais. Dev Virahsawny a été un des premiers auteurs à donner sa place au kréol en publiant Disik salé (1976), La Fimé dan lizié et quelques pièces de théatre dont Li. Renée Asgarelly à publié Kan montanye pren diflé tandis que Azize Asgarelly inscrivait son Ratsitatane dans le "procecus d'une réactualisation de l'histoire à partir de la perspective décolonisante" (V.Y. Hookoomsing).

Moi, l'interdite
Ananda Devi 
Dapper Musee ; broché / récit
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Le 20 mars 2001, Ananda Devi, auteur mauricienne, a reçu le prix de littérature de l'Océan Indien, pour son roman : Moi, l'interdite.

Nando Bodha Paul et Virgine

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Dernière modification : mardi 05 juin 2001.