L'histoire de l'île Maurice

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Plantation au début du XIX siècle On sait aujourd'hui que, dès le moyen âge, les anciens navigateurs arabes connaissaient l'Ile Maurice à laquelle ils avaient donné le nom de "Dina Mozarre". L'île reste déserte jusqu'à la fin du XVI siècle. Ayant appris son existence des navigateurs musulmans de la côte Est-Africaine, les portugais la trouvèrent avec ses soeurs "Dina Margabin" et Dina Arobi". Ce n'est qu'en 1502 que les navigateurs portugais (Alfonso de Albuquerque) donnent une description succinte de l'Ile, en 1511 il y poseront le pied. Domingo Fernandez, premier européen à y débarquer lui donnera le nom de "Ilha do Cirne, l'Ile aux Cygnes". Leur séjour sera de courte durée et l'Ile redevient pratiquement déserte.

Plus tard, les cartographes donnèrent aux trois îles le nom de Mascareignes, du nom de Pedro Mascarenhas qui avait situé Dina Margabin en 1512. Cette île s'était alors intitulée Santa Apollonica avant de devenir Mascarin ou Bourbon, prit, elle en permanence le nom de son découvreur en 1538 Diego Rodrigues.

- Le 20 septembre 1598  : le vice Amiral Wybrandt Van Waërwijick prend possession de l'île alors nommée "Cernée", et la baptise "Mauritius", en l'honneur du Prince Maurice de Nassau. Mais l'île intéresse d'un point de vue stratégique les Français. Ceux-ci rennoncent à une prise de possession vu la forte densité hollandaise présente alors. La colonisation hollandaise, débuté en 1638, fut embryonnaire et de courte durée, puisque dès 1658 ils décident d'abandonner l'île. Puis en 1664 ils tentent un nouvel établissement, introduisent la culture de la canne à sucre, mais décident d'abandonner l'île définitivement en 1711. Que laissent les hollandais ? La trace de dépréciations extraordinaires de la flore et de la faune. Des forêts dépouillées de leurs essences au profit des ébénistes de La Haye ou d'Amsterdam. Dépouillées également du Dodo (Dinus Ineptus), disparu dans les marmites hollandaises.

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- 1715 : Guillaume Dufresne d'Arsel s'empare de l'île, au nom du roi de France, et lui donne "suivant l'instruction de Sa Majesté le nom d'Isle de France". Le pays connaît alors, à partir de 1722, une première période de colonisation, par un contigent de soldats, de colons, de femmes et d'enfants. C'est avec l'arrivée du Gouverneur Bertrand-François Mahé de Labourdonnais en 1735, que les choses sérieuses commencent, il crée les premières sucreries et développe le port. Celui-ci devient une importante base navale. Pendant la révolution, Monneron sera le seul député d'une colonie à esclaves à prendre parti avec les Amis des Noirs contre les députés des Antilles Françaises. C'est ainsi que lorsque Robespierre prononça l'anathème fameux "Périssent les colonies plutôt qu'un principe", il prit la peine d'en exepter l'Isle de France.
C'est surtout le conflit franco-anglais qui absorba les îles pendant ces années de la Révolution. La position clé de l'Isle de France sur la route des Indes en fait un enjeu stratégique. Tout d'abors, en 1794, un premier blocus anglais fut repoussé par tout ce que Port-Louis comptait de marins et navires de guerre. Puis, les unités de la marine régulière faisant défaut, la guerre de course rassembla toutes les énergies. Surcouf, Montaudevert, Lemême, Dutertre, Bazin et tant d'autres sortirent de Port-Louis et coururent sus à l'ennemi. Pirates et corsaires s'affrontent dans la région, et y cachent, paraît-il, de fabuleux trésors dont certains seraient encore cachés dans les cavernes et les baies mystérieuses de l'île.<> Les chiffres sont révélateurs : de 1793 à 1802 11 croisières, 126 prises amenées à bon port, plus de 50 rançonées ou détruites.


Mahé de Labourdonnais
Mahé de Labourdonnais
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Inquiet de cette menace que faisait peser sur l'Inde anglaise, la présence française aux îles, Lord Minto, gouverneur général, envoya une armée les conquérir l'une après l'autre. Le 7 juillet ils prennent l'île de Bourbon, un mois plus tard, ils sont repoussé lors de la bataille de Grand-Port : c'est l'unique victoire navale des forces napoléoniennes et figure au fronton de l'Arc de Triomphe de Paris. Suite à un débarquement dans le nord de l'île, ils contraîgnent, sous la force du nombre, les Français sous le commandement de Decaen, à la capitulation le 3 décembre 1810 et renoment l'île Mauritus, ou Ile Maurice. Robert Farquhar assure l'administration des deux îles. Au traité de Vienne (1815), ils rétrocèdent La Réunion, jugée inutile du point de vue maritime, mais gardent Maurice, Rodrique et Les Seychelles. L'histoire de l'île Maurice va se dérouler désormais, pendant un siècle et demi sur les plans culturel, socio-économique et politique britanique. La "Commission of Eastern Enquiry" qui visita l'île de 1826 à 1828, recommande à la nouvelle métropole d'instaurer "la manière de penser et de sentir anglaise". L'occupation britanique est marquée par un nouvel essor économique et politique, suite à l'abolition de l'esclavage dès 1835, et à l'appel de la main d'oeuvre indienne, qui constituera avec les esclaves nouvellement affranchis une force de travail habile et valereuse.
- 1850 : développement intensif de l'industrie sucrière et du commerce, qui assure un renouveau de prospérité à l'île. Soit par libéralisme, soit par incapacité de faire autrement, du fait qu'il n'y a pas d'immigration massive de colons anglais, les britaniques respèctèrent les traditions françaises et les lois déjà existantes dans le pays, ce qui explique qu'aujourd'hui encore, la langue française et le Code Napoléon soient toujours en vigueur. L'anglais est enseigné dans les écoles, les textes législatifs sont rédigés en anglais (1941) et une procédure similaire à celle de la Haute Cour britanique véhiculerait les débats à la Cour Suprême de Maurice.

Photo du passeport de Sir Seewoosagur Ramgoolam
Sir Seewoosagur Ramgoolam
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- 1947 début du procéssus d'indépendance, avec la démocratisation du scrutin qui s'ouvre à tous les Mauriciens sachant signer (suppression du suffrage censitaire). Introduction du communalisme qui est inscrit dans la Constitution à propos de l'Assemblée Législative.
- septembre 1965 la Conférence Constitutionelle de Londres, accorde l'indépendance à l'île Maurice, en reconnaissant la souveraineté du gouvernement de Sir Seewoosagur Ramgoolam.
- 1967 institution du suffrage universel.
- 12 mars 1968 : proclamation de l'indépendance.

- mars 1992 : l'île Maurice devient une République au sein du Commonwealth et reprends pour devise "Stella clavisque mare indici" : L'ETOILE ET LA CLE DE LA MER DES INDES.

Le musée de l'histoire
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Dernière modification : mardi 29 mai 2001.